Le Moulin Cotant

Hotel-Restaurant

Historique du site du Moulin Cotant par Rémi RITTER, historien local

 

D'après le dictionnaire de Langue Ancienne, l'origine du mot Cotant vient de Content qui au fil des siècles s'est transformé en Cotant écrit sous diverses orthographes : Cottant avant la Révolution, Cotan sur le cadastre de 1869, puis Cotant sur le cadastre moderne.

 

Le site naturel d'origine avant tout aménagement, équipement hydraulique et creusement du Canal de l'Est, était une zone marécageuse allant de la Cantine des Biques (croisement de Trémonzey) jusqu'à l'entrée du village, le Breuil.

 

Avant le XVIème siècle, plusieurs moulins étaient en activité sur le territoire de Fontenoy :

Le moulin Chevallier appartenant à la Seigneurerie de la Tour des Lombards

Le moulins des Moines et le moulin Cottant appartenant au Prieuré Saint Mansuy.

 

L'ensemble de ces moulins fut acquis par les seigneurs de Fontenoy comme l'atteste l'inventaire des biens de Diane de Dommartin au XVIème siècle. Ces différentes installations utilisaient la force motrice de l'eau.

 

Ces moulins devenus banaux étaient d'un grand rapport pour leurs propriétaires successifs, jouissant de droits féodaux, les De Croÿ puis les De Mitry à partir de 1668.

 

A la Révolution, le moulin Cottant est devenu bien national, il est cédé pour 3020 livres à Nicolas Thiébaut Poirot en l'an II et revendu à Joseph Falatieu, riche Maître de Forges de la Manufacture en 1791. On ne sait pas grand chose de l'activité de ce site durant la première moitié du XIXème siècle.

 

En 1866, Nestor Daubié rachète ce vieux moulin, le fait démolir et reconstruire autour d'une nouvelle prise d'eau permettant le fonctionnement des machines à clous de Lévy. Cette activité sera prospère jusqu'à la fin du siècle. 10 machines à clous produisent 150000 kg de clous divers chaque année sous la direction de Georges Pellet puis de Pierre Jeantroux.

 

En 1912, la fabrication de clous s'arrête concurrencée par des unités de production plus performantes de la vallée : le Moulin aux Bois, la Pipée et la Manufacture. Le site sera transformé en scierie par la Société Taquet Robache venue d'Avesnes les Aubert.

 

La transformation du bois perdure sous la direction de la Société Beaurepère de Bains les Bains puis d'une unité de déroulage de bois à cageots.

 

Dans le cadre de sa politique touristique, la municipalité de Fontenoy le Château transforme le site en auberge en 1998.

 

 

 

Rémi RITTER